Certains prennent parfois
des formes maternelles
pour accueillir le pas
qui ne sait plus aller
et le corps fatigué
accepte l’appui
d’une tendresse
retrouvée
Certains prennent parfois
des formes maternelles
pour accueillir le pas
qui ne sait plus aller
et le corps fatigué
accepte l’appui
d’une tendresse
retrouvée
(photographie de Nooki )
Il y aurait
dans l’espace du souffle
comme un possible abandon
on fermerait un peu
les yeux
sur la marche de l’ombre
on pourrait alors
se laisser envelopper
par la tendresse
de l’instant retrouvé
Demeure comme une pierre
dans la rencontre éphémère
entre le ciel et l’eau
comme une
qui saurait se laisser bercer
par cette transparence
et éprouver la fraîcheur
de la lumière retrouvée
Parfois sur le chemin
on rencontre
un de ceux
qui grandissent à l’écart
en s’agrippant au ciel
alors
on peut laisser les yeux
tutoyer
l’horizon
tu contemples
la douceur
des formes immobiles
tu te relies aux chemins intérieurs
de l’eau qui bondit
au printemps
tu enlaces ton corps
présent au froid
tu gouttes la chaleur
du souvenir des étés
qui glissent sur tes joues
Parfois ton visage
de l’autre coté
semble te sourire
ton corps se dilate
à la mesure de la tendresse
de ce regard partagé
sur la pointe de l’instant
tu t’adviens alors
dans cette présence