les arbres
dressés
nous invitent
à caresser
la peau du monde
sur la pointe des pieds
on ne fait pas de bruit
on reste en appui
quand ça s’ouvre
bref
comme une lumière
sur la pointe des pieds
on ne fait pas de bruit
on reste en appui
quand ça s’ouvre
bref
comme une lumière
Comme retrouver
la source
de ce qui palpitait
avant
en silence
au fond du gouffre
se déprendre
de l’obscurité
et laisser la lumière
suivre son chemin
juste
rencontrer
un regard
Les lignes
qui parcourent
le chemin balisé
se rangent
sur le ciel
on pourrait
accompagner
un peu
la douceur
de cette fraternité
on pourrait
savourer
la rencontre fugace
avec la vrille
étrange
et passer simplement
à la vie retrouvée
Certains prennent parfois
des formes maternelles
pour accueillir le pas
qui ne sait plus aller
et le corps fatigué
accepte l’appui
d’une tendresse
retrouvée
Demeure comme une pierre
dans la rencontre éphémère
entre le ciel et l’eau
comme une
qui saurait se laisser bercer
par cette transparence
et éprouver la fraîcheur
de la lumière retrouvée
Parfois sur le chemin
on rencontre
un de ceux
qui grandissent à l’écart
en s’agrippant au ciel
alors
on peut laisser les yeux
tutoyer
l’horizon
Parfois ton visage
de l’autre coté
semble te sourire
ton corps se dilate
à la mesure de la tendresse
de ce regard partagé
sur la pointe de l’instant
tu t’adviens alors
dans cette présence