
On attendrait
que quelque chose arrive
ou prenne fin
on serait comme suspendues
aux cordes
du jour étal
les lumières et des ombresdanseraient
enlacées
on ne sait pas
ce qui remue
au fond
comme pour échapper
On attendrait
que quelque chose arrive
ou prenne fin
on serait comme suspendues
aux cordes
du jour étal
les lumières et des ombresdanseraient
enlacées
on ne sait pas
ce qui remue
au fond
comme pour échapper
On ne sait pas quoi
ça manque
comme un vide qui taraude
quelque chose
de l’obscur
qui avale le désir
un pas arrêté
sans regard
on cherche encore
où trouver consolation
Tu restes
dans le noir
tu laisses le silence et la nuit
s’emparer de ton ventre
tu n’attends plus
l’heure des mots
le souffle sait le chemin
du vide vers la lumière
il n’y a rien à faire
Dans l’échancrure du jour
la lumière se fait plus douce
on se rapproche
du souffle
à l’abri du mouvement du monde
on reste posé là
à l’endroit désolé
et pourtant sans larmes
juste embrassée
par l’odeur du matin
on avance
les mains vides
la bouche
lestée d’un âpre silence
qu’aurions nous à dire
qui vaille plus
qu’un souffle
Il se passe
comme un silence
un tri des mots
sur le dos de la langue
la gorge sèche
d’une soif d’être
un retour à la source
de la solitude
le temps se suspend
aux rives du souffle
comme une pause
Parfois
tu ne sais plus
le sens
du tissage des mots
comment
affronter
le silence du monde
en gardant l’espoir
d’un murmure
tu persévères
sur le chemin
vers la lumière espérée
Nos yeux
à tant scruter
se sont dépris
de la trame du jour
tout paraît
un peu moins vif
on cherche toujours
à percevoir
au delà
comme si le désir
était une source intarissable
Il y a une peau
qui donne asile
à ta voix
comme le premier accord
dans le silence
des retrouvailles
qui se fêtent
le bal des grains de poussière
dans un rai de lumière