
devant la porte
avec la lumière de l’autre côté
juste un fruit
dans le creux de la main
on voudrait
passer le seuil
avec un mot trop pauvre
pour dire à haute voix
on reste dans l’ombre
encore un peu
le désir de voir au delà
au creux des mains
devant la porte
avec la lumière de l’autre côté
juste un fruit
dans le creux de la main
on voudrait
passer le seuil
avec un mot trop pauvre
pour dire à haute voix
on reste dans l’ombre
encore un peu
le désir de voir au delà
au creux des mains
On retrouvera
la main sur l’épaule
qui dit la présence
alors on pourra
enterrer nos morts
et revenir à la vie
une pierre dans la poche
on saura trouver
la voie du rituel
on retournera
sur les chemins
les yeux à l’horizon
tu trébuches encore une fois
sur le pavé de l’absence
tu pensais
son éclat terni
la chute te surprend
encore une fois
les larmes surprises
réapprennent leur chemin
à l’horizon
le soleil
ne dévie pas
On cherche le long du jour
une clôture
un point d’arrivée
à cheval sur le souffle
et les yeux grands ouverts
on éprouve la béance de l’instant
la peau s’étonne
du vent du soir
une caresse en consolation
entre nuit et nuit
le jour parenthèse
Tout se mêle
au silence de la rue
un bruit de bottes
ceux dont il faut se méfier
la peau devient comme une clôture
infranchissable
la vie elle même
semble se rétrécir
seul le chant des oiseaux
s’indiffère
a conversation des pierres
polies par les pas
nous dit
les gouffres en dessous
les espoirs d’horizon
la tentation de l’abandon
dans le silence des pierres
se sculpte
le consentement au chemin
À force d’habitude
les mains savent seules
l’ouvrage
le corps peut s’oublier
seule la lumière qui tombe
rappelle au temps
Le jour
se transforme
en terrain vague
il n’y a plus de sentier
pour guider le pas
les ronces qui griffent les chevilles
se dressent en barbelé
l’aridité prend
l’espace du ventre
il n’y a qu’à espérer
l’éclosion des coquelicots
qui serons nous demain
quand la porte s’ouvrira
saurons nous le chemin
vers la main qui se tend
la bouche saura t-elle
pousser les mots
pourrons nous nous déprendre
de la solitude
comment arrimerons nous
le pas rétréci
aux grands espaces
on attend
les yeux à l’horizon
Les secondes se sont dilatées
les murs sont devenus des frontières
infranchissables.
le corps se retourne sur lui même
en quête de chaleur
le son d’un glas
aux morts sans noms
accompagne le jour
seuls les oiseaux se chantent
de leur innocence
il ne nous reste que les mots
pour tisser ce qui résiste