Grenade

devant la porte
avec la lumière de l’autre côté


juste un fruit
dans le creux de la main 

on voudrait
passer le seuil


avec un mot trop pauvre
pour dire à haute voix


on reste dans l’ombre
encore un peu


le désir de voir au delà
au creux des mains

Friche

Le jour
se transforme
en terrain vague

il n’y a plus de sentier
pour guider le pas

les ronces qui griffent les chevilles
se dressent en barbelé


l’aridité prend
l’espace du ventre

il n’y a qu’à espérer
l’éclosion des coquelicots