La trame du jour
se desserre
elle laisse voir
la lueur
en transparence
silence
juste avant le murmure
patience
et saisir
ce qui ne peut être dit
La trame du jour
se desserre
elle laisse voir
la lueur
en transparence
silence
juste avant le murmure
patience
et saisir
ce qui ne peut être dit
sur le chemin
on murmure
pour laisser libre
l’air
aux oiseaux
seul
le chant
qui monte
des roseaux
habille
le vent
Chaque nouvelle question
peut faire taire
le battement
de la pluie
pourtant
nous avons reçu
la sagesse
de chaque goutte
pour peu
on préserve
la lucidité
du regard
déplier
avec soin
le sens
de chaque mot
comme pour faire le lit
de draps
qui sentent encore
le soleil
envelopper
l’insensé
de cette humanité
juste avant
le sommeil
Quand le corps
du jour
se déprend
de la lumière
il faudrait
faire silence
se rejoindre
en gratitude
au lieu de l’obscurité
où les images immobiles
fusionnent
à l’arrière des paupières
seul
le souffle
Nos mains
avaient tissé
le lien
ténu
juste
pour la lumière
désormais
nous ne serons plus
séparées
De l’autre côté
du silence
l’infime des choses
entre en vibration
une flamme
sous le souffle
alors
se dit
ce qui est dû
prendre soin
du pas qui trébuche
se donner la main
doucement
laisser
le corps s’asseoir
rester là
juste pour respirer
( Photographie d’Odile Fix )
Tu savais
et ne savais pas
la sagesse
du corps
qui se pose
au centre
un arbre
qui puise
en terre
pour appartenir
les branches
se dressent
pour caresser le ciel
parfois
tu peux effleurer
la courbe
du soleil
Merci à Odile Fix pour cette semaine de dialogue. Une artiste à découvrir sur son site, Pierre d’incertitude