cela ressemble
à la fin d’après-midi
l’été
tu ressens
un calme
au fond du ventre
quelqu’un
aurait dit
je suis là
maintenant
tu pourrais
voir
les étoiles
s’approcher
il n’y aurait plus
à attendre
cela ressemble
à la fin d’après-midi
l’été
tu ressens
un calme
au fond du ventre
quelqu’un
aurait dit
je suis là
maintenant
tu pourrais
voir
les étoiles
s’approcher
il n’y aurait plus
à attendre
tu apprends
à ne pas peser
sur le dos
du monde
tu laisses
les fleurs
aux lisières
tu goûtes
le vide
des vases
intérieurs
rien ne fane
de ta main
A la descente du souffle
les couleurs
se font juste un peu
plus vives
tout se suspend
aux battements
sourds
les vagues
retrouvent
le chemin
vers la source
A voir
les nuages
caresser
la surface
on pourrait
oublier
le passage des tempêtes
déprendre l’oeil
des reflets
qui bougent doucement
regarder
face à face
la beauté
des cicatrices
s’advenir enfin
paysage
tu contemples
la douceur
des formes immobiles
tu te relies aux chemins intérieurs
de l’eau qui bondit
au printemps
tu enlaces ton corps
présent au froid
tu gouttes la chaleur
du souvenir des étés
qui glissent sur tes joues