
On ne sait pas
ce qui reprend
après le temps étal
quelque chose comme la vie
une sorte de danse solitaire
où la peau se dissout
par manque de main posée
sur l’épaule
on ne sait pas
et pourtant
on sent
l’infime du jour qui résiste
On ne sait pas
ce qui reprend
après le temps étal
quelque chose comme la vie
une sorte de danse solitaire
où la peau se dissout
par manque de main posée
sur l’épaule
on ne sait pas
et pourtant
on sent
l’infime du jour qui résiste
Que sont les jours
sans mots
une vie suspendue
au fil du jour
un souffle arrêté
presque une tombe
sans nom
Qui sont
ces regards
sans visage
où sont les mains
qui ne se tendent plus
les bouches
tissent-elles encore un sourire
comment faire corps
tu te retournes sur toi-même
comme un chien
en quête de sa propre chaleur
On serait tombé
de l’autre côté du mur
au fond du puits
comment prendre appui
sur les parois humides
il n’y a plus de main
qui se tend
et pourtant
pour échapper à l’obscur
l’œil s’arrime au ciel
On passe la porte
de la lumière
on sait qu’on aura
à s’occuper des cicatrices
les croix seront vides
il nous suffira
de suivre
la silhouette apparue
l’âme
couronnée
d’un bois de cerf
nous aurons mesuré
notre nécessaire
nous autres
nous ne chercherons plus
au delà de la peau
la caresse du monde
nous saurons alors
garder en présence
la lumière et son ombre
nous cueillerons en douceur
l’ avènement
On retrouvera
la main sur l’épaule
qui dit la présence
alors on pourra
enterrer nos morts
et revenir à la vie
une pierre dans la poche
on saura trouver
la voie du rituel
on retournera
sur les chemins
les yeux à l’horizon
tu trébuches encore une fois
sur le pavé de l’absence
tu pensais
son éclat terni
la chute te surprend
encore une fois
les larmes surprises
réapprennent leur chemin
à l’horizon
le soleil
ne dévie pas
Les secondes se sont dilatées
les murs sont devenus des frontières
infranchissables.
le corps se retourne sur lui même
en quête de chaleur
le son d’un glas
aux morts sans noms
accompagne le jour
seuls les oiseaux se chantent
de leur innocence
il ne nous reste que les mots
pour tisser ce qui résiste
Nos corps
en vibration
sous le regard
qui veille
il ne nous est
plus besoin
d’une main
sur l’épaule
ce qui nous relie a la présence
du silence entre les mots